Comment expliquer en 2017 le prestige têtu de Che Guevarra, la fascination qu’il exerce encore et toujours ? Le nouvel ouvrage de Jean Ortiz propose une analyse et un point de vue fournis et argumentés, à contre-courant des poncifs et des contre-vérités qui ne manqueront pas de ressurgir en ce cinquantième anniversaire de son assassinat.
Il est évident que se joue sur cette figure du combat anticapitaliste comme dans son legs au mouvement pour l’émancipation humaine, une bataille toujours aussi féroce entre les classes dominantes et les « changeurs » de monde. Plus qu’une oeuvre pour mémoire, puissent ces pages contribuer à l’utopie nécessaire aujourd’hui autant qu’hier. Che incarne l’idéal d’une révolution désirable, affranchie de tout modèle. Le lecteur découvrira ses réflexions visionnaires sur l’Union soviétique, la place centrale qu’il accorde à l’éthique en politique, à l’engagement total, altruiste, au rôle de l’individu dans le processus révolutionnaire. « C’est sans doute la première fois, écrit-il, qu’un système socialiste [à Cuba] met l’homme au centre […]. »
Jean Ortiz est maître de conférences, syndicaliste et militant politique. Il est spécialiste de l’histoire récente de l’Amérique latine et de l’Espagne. Fils de « rouge » antifasciste espagnol, il assume son engagement avec passion. Au travers de ce livre témoignage, il met sa sensibilité à fleur de peau et son talent de journaliste au service de son engagement de toujours pour la liberté et la justice sociale. Un document d’exception !
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