Le 27 octobre prochain sera proposée aux suffrages de l’Assemblée plénière de l’ONU, la résolution présentée par les représentant cubains, demandant la levée du blocus imposé par les Etats Unis. Plusieurs scénarios sont envisageables…
Le prochain 27 octobre sera historique, lorsque l’Assemblée Générale des Nations Unies votera pour la 24ème occasion un nouveau projet de Résolution qui condamnera, comme cela est le cas depuis 1992, le prolongé, illégal et cruel blocus imposé à Cuba par les Etats-Unis.
Un essai de ce qui va se dérouler à cette date a été mis en scène cette semaine dans les hautes sphères pour le 70ème anniversaire de l’ONU, durant lequel la majorité des présidents et chefs de gouvernement du monde présents à New York ont refusé dans leurs interventions la guerre économique, commerciale et financière appliquée à la plus grande des Antilles depuis plus de 50 ans.
Si bien les dignitaires ont accueilli avec approbation et ont salué le récent rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane, ils ont en même temps demandé que cesse définitivement cette conduite hostile des administrations successives nord-américaines.
Y compris l’actuel locataire de la Maison Blanche, Barack Obama, a affirmé dans son discours à l’ONU que le blocus à Cuba n’avait plus sa place, même si malgré cette déclaration il persiste jusqu’à aujourd’hui, et continue de blesser le peuple de la nation caribéenne.
Peu auparavant, au cours de ses heureuses visites à Cuba et aux E.U, y compris au siège des Nations Unies, le Pape François a fait référence à plusieurs reprises à la nécessité de la levée des sanctions appliquées par Washington au plus grand archipel antillais.
Tous les pays du monde clament la levée une fois pour toutes du blocus, qui, comme l’a souligné le président cubain, Raúl Castro, lors de son intervention pour le 70ème anniversaire de la création de l’ONU, a été le plus grand obstacle pour le développement de l’Ile.
Raúl Castro a de plus mis au clair que le principal écueil à surmonter pour obtenir dans un futur la normalisation des liens entre La Havane et Washington c’est cette politique d’étreinte économique, commerciale et financière.
Le chef d’Etat cubain l’a ainsi fait savoir lors de sa deuxième rencontre face à face avec Obama ce mardi à New York, qualifié de constructive et respectueuse par la conférence de presse postérieure offerte par le Chancelier de nation caribéenne, Bruno Rodríguez.
Rodríguez a exprimé face aux médias de communication internationaux que le nouveau projet de Résolution de son pays contre le blocus sera soumis à un vote à l’Assemblée Générale de l’ONU le prochain 27 octobre.
Interrogé sur les différentes options dont disposaient les E.U face à cette alternative, le Ministre des Relations Extérieures de Cuba a dit que la réponse incombait à ses voisins du Nord, y qu’il attendrait tranquillement jusqu’à ce jour.
Il est certain que Washington n’a pas beaucoup d’alternatives. Il serait anachronique qu’il vote, comme il l’a toujours fait, contre la Résolution, alors qu’Obama lui-même a dit publiquement que le blocus n’a pas sa place.
Alors, il pourrait se mouvoir entre deux variantes : Ou il s’abstient, comme on suppose, ou il s’absente au moment du vote, et ainsi son représentant face à l’ONU éviterait de jouer le mauvais rôle comme toutes ces années.
Une autre énigme est déjà aussi sur la scène publique : Que va faire Israël, le seul accompagnant de toujours de Washington contre les 23 résolutions adoptées par l’Assemblée Générale de l’ONU qui ont condamné le blocus à Cuba ?
A la marge de ces interrogations et suppositions, la réalité est que la guerre la plus brutale et prolongée imposée par les E.U à un autre pays n’a pas d’autre option que sa disparition irréversible.
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